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Bonnes résolutions : 16 phrases à ne plus JAMAIS dire

On prend toutes et tous de bonnes résolutions à chaque début d’année.

Parfois on les note soigneusement sur un cahier. Ou bien on se les formule mentalement le 31 décembre, sur les 12 coups de minuit. Force est de constater qu’on les tient rarement sur l’année.

Aller courir pour perdre du poids ? Oui mais nan, fait froid… Arrêter le binge watching vautré•e dans le canapé ? Oui mais nan, les nouveautés au catalogue Netflix sont à tomber… Décider d’économiser dès le début de l’année pour les futures vacances ? Oui mais nan, les soldes sont déjà là…

Bref. Pour changer un peu cette année, plutôt qu’une liste de choses à faire/ne pas faire, je vous propose dans ce billet une liste de phrases à ne plus jamais dire.

Des phrases qui tuent. Vous-même et les autres.

Des phrases que l’on dit souvent par habitude ou bien par politesse. Mais qui peuvent en réalité être lourdes de sens pour l’autre.

La 1ère de mes bonnes résolutions : choisir mes mots

Choisir soigneusement nos mots dans nos échanges avec les autres est d’une importance capitale.

Les mots peuvent être d’une puissance incroyable. Et une fois prononcés, c’est trop tard.

Nos mots définissent nos valeurs et les principes de notre personnalité. Et il nous arrive (trop souvent) de dire certaines phrases sans avoir conscience des implications subtiles qu’elles sous-entendent.

Bien comprendre ces implications ou sous-entendus nécessite une vraie prise de conscience sociale, c’est-à-dire la capacité de capter les émotions et les expériences des autres.

Oui je parle bien d’empathie. De considération. D’écoute de l’autre.

Il faut apprendre à utiliser les mots avec modération. Choisir les bonnes phrases, les mieux adaptées selon le public, le contexte ou l’environnement. Car vous ne savez pas forcément comment elles vont être interprétées par votre interlocuteur. Parfois, il vaut mieux même choisir de se taire…

Voici les 16 phrases que vous devriez absolument éviter de (re)dire cette année. Aussi bien sur le plan professionnel que privé. Elles sont carrément toxiques.

1. « C’est pas juste ! »

Ou bien « La vie n’est pas juste » ou autre variante du même genre. Dire ceci suggère aux autres que vous pensez vraiment que la vie en général est supposée être « juste ». C’est à la fois immature et naïf de dire cela… Tout adulte réaliste sait parfaitement que ce n’est pas le cas !

OK, vous pouvez penser que ce qui s’est passé n’est pas « juste » ; voire même qu’il s’agit d’une terrible injustice à votre égard. Mais qui autour de vous le sait ? Et surtout, qui va s’en soucier vraiment ?

Proclamer que la vie s’acharne sur vous ne sert à rien, et surtout pas à résoudre votre problème.

Vous y perdez seulement votre dignité, et vos efforts pour vous faire plaindre seraient bien mieux employés à trouver une solution.

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2. « Je te/vous l’avais (bien) dit »

Cette phrase est absolument insupportable de vanité et de supériorité, et totalement puérile de surcroît. Aucune personne intelligente ne devrait prononcer ces mots-là !

Peut-être que OUI, vous avez averti la personne. Que OUI, vous l’avez mise en garde, et que vous n’avez pas été écouté•e. Mais quand bien même ce serait le cas, lui dire ceci est exaspérant et n’apporte strictement rien au débat.

La personne a éventuellement besoin d’une critique constructive, voire carrément d’aide.

Mais certainement pas de cette forme de reproche méprisant que vous lui adressez en disant ça.

3. « Tu/Vous… …toujours (ou) …jamais… »

Prononcer une phrase de ce genre revient souvent à porter un jugement négatif sur l’autre.

La plupart des gens ne se voient pas (heureusement !) comme figés pour l’éternité dans leurs actions ou leurs croyances. Vous ne pouvez pas les réduire/les définir uniquement par rapport à elles.

Ces mots-là peuvent être particulièrement irritants voire insultants dans une conversation. En général ils ont pour seule conséquence de mettre les personnes sur la défensive, et elles resteront fermées à votre message.

Le pire, c’est que vous utilisez probablement ce genre de phrase quand vous avez quelque chose d’important à dire à quelqu’un. Mais ce n’est pas du tout la bonne approche !

Si vraiment vous avez un problème avec le comportement de la personne, vous devriez plutôt lui dire « Il semble que tu/vous le fasses/fassiez souvent, assez souvent pour que je le remarque« . Bien plus diplomate non ?

4. « C’est comme ça qu’on fait/qu’on a toujours fait »

Mais quelle connerie stupidité de dire ça de nos jours !

Nous vivons dans un monde en perpétuel changement, et si rapide que parfois des processus vieux d’à peine trois mois peuvent devenir obsolètes.

Cette phrase vous fera paraître au mieux paresseux, au pire dépassé voire totalement archaïque… Le fait que vous soyez habitué à un processus particulier ne signifie pas ou plus que c’est la seule façon au monde d’y parvenir.

Il ne s’agit pas forcément de TOUT changer, rien que pour le plaisir de changer ou de suivre la mode. Il s’agit de votre aptitude à considérer parfois qu’une solution de rechange puisse donner de bien meilleurs résultats. A être ouvert à de nouveaux modes de pensée.

Prononcer ces mots-là signifie clairement à votre interlocuteur que vous êtes hostile au changement voire même à la simple remise en question. Totalement inadapté de nos jours.

5. « Pas de problème ! »

Quand quelqu’un vous demande de faire quelque chose, ou vous remercie de faire quelque chose pour lui, et que vous lui répondez « Pas de problème ! » ou bien « Sans problème !« , en réalité vous insinuez que sa demande A ÉTÉ un problème pour vous.

Ça donne l’impression aux gens qu’ils ont vous imposé leur opinion ou leur demande, voire que vous le faites ou l’avez fait sous la contrainte

Vous pouvez trouver bien mieux, du genre « De rien, ça me fait plaisir« . Ou bien « Je serai heureux•se de m’occuper de ça« .

La différence dans la structure de la langue est subtile certes, mais l’impact que cela aura sur le destinataire est au-delà de ce que vous pouvez imaginer…

6. « Comme/Si tu/vous veux/voulez »

Déjà, une telle phrase n’encourage pas vraiment la conversation…

Or nous disons ça très souvent par gentillesse, en pensant faire plaisir à notre interlocuteur•trice, pour lui laisser le choix. Mais en fait, c’est tout le contraire, la personne risque de s’en irriter plus qu’autre chose.

Pourquoi ? Parce que quand quelqu’un vous demande votre opinion/aide, lui répondre de cette manière peut vouloir dire que vous n’êtes pas intéressé•e par la question/son problème. En gros, que vous vous en foutez moquez complètement.

Alors même (surtout !) si c’est le cas, prenez la peine de donner votre avis, ou de proposer une alternative. Ça ne vous coûtera pas grand-chose, et fera plaisir à votre interlocuteur.

7.  « Ça ne prendra qu’une minute »

En fait, la plupart du temps, vous et moi savons parfaitement que la tâche demandée prendra plus de cinq minutes…

Vous croyez que c’est une bonne formule de politesse à employer ? Ou que vous allez donner l’impression de maîtriser parfaitement votre sujet ? FAUX !

D’une part, vous trompez sciemment la personne. D’autre part, vous flinguez vos propres compétences en laissant à penser que vous allez vous précipiter sur le boulot demandé et que vous allez le bâcler à toute vitesse.

Même si dans les faits, vous êtes sûr•e que vous pouvez terminer rapidement la tâche demandée, ne sous-estimez pas votre valeur en employant ces mots-là.

8. « Bonne chance ! »

Certes, en France, on a coutume de dire qu’il ne faut pas dire « Bonne chance » mais le mot de Cambronne à la place. Vieille superstition, mais pas si dénuée de sens finalement.

En réalité, dire cette phrase-là sous-entend que selon vous, la personne va avoir besoin de chance pour réussir.

Autrement dit, qu’elle n’est pas suffisamment préparée. Ou bien qu’il y a de fortes probabilités qu’elle échoue… Guère encourageant, dans les deux cas. Or la chance, ce n’est pas ça.

La chance n’est que la conjonction de la volonté et de circonstances favorables. – (Attribué à Sénèque)

Dites-lui donc plutôt : « Je sais que tu vas réussir parce que… » ou bien « Tu vas y arriver !« . Suggérer ou rappeler à la personne qu’elle a les compétences nécessaires sera bien meilleur pour sa motivation et sa confiance en elle-même.

Dans le même sac on peut mettre le fameux « Bon courage ! » si déplaisant, que j’avais déjà évoqué dans cet article-ci sur de (bons) livres à lire.

9. « Tu es ou il/elle est [qualificatif déplaisant]… »

Voilà bien le genre de phrase totalement inutile, que ce soit dans la sphère professionnelle comme dans la sphère privée.

Si vous n’avez rien de bon à dire à propos de quelqu’un, alors ne dites rien… A quoi bon vexer vos interlocuteurs ou leur faire du mal intentionnellement ? Ou vous moquer d’eux auprès de tiers en soulignant leurs erreurs et/ou défauts ?

Si la personne est en faute, inutile de l’accabler davantage. Et si tout le monde sait déjà ce que vous allez dire, inutile de le répéter.

A moins bien sûr que vous ne soyez particulièrement friand•e de ragots évidemment. Mais ça n’aide pas beaucoup à avancer dans la vie, croyez-moi.

Et j’en profite pour vous (re)partager cette vidéo particulièrement forte sur le sujet précis des (petites) phrases que l’on peut dire à ses enfants, et dont ils se souviendront toute leur vie…

10. Toute phrase comportant une notion d’âge et/ou de sexe

Du genre : « Vous avez fière allure pour votre âge… » ou bien « Pour une femme, vous avez fait tellement de choses ! » ou encore « Mais comment arrivez-vous à faire tout ça en étant maman de x enfants ? »

OMG. Toutes ces petites phrases (me) font grincer des dents. Et je pourrais trouver des exemples aussi pour les messieurs.

Oui nous le savons tous, il existe encore (bien trop) de préjugés liés à l’âge et au genre. Et il y a de grandes chances que la personne à qui vous parlez en soit bien consciente, quel que soit son sexe.

Ce ressenti est d’autant plus fort pour certain•e•s que tout, dans notre société actuelle, met en avant la jeunesse, voire le jeunisme, comme symboles de vitalité, de créativité, de compétitivité, etc.

Vous ne savez pas a priori quels peuvent être les préjugés de votre interlocuteur à propos de ces 2 sujets à risque : l’âge et le genre. Donc la prochaine fois, pensez à tourner un compliment sans faire référence à l’une de ces deux notions.

11. » C’est peut être une idée idiote, mais… »

Ce qui est évident, c’est qu’utiliser une phrase passive de ce genre en préambule de votre intervention va détruire instantanément votre crédibilité ! Et tout ce qui viendra après risque fort de ne pas se voir accorder l’attention qu’il mérite.

Si vous commencez vous-même par condamner votre propre idée avant même de l’énoncer, comment voulez-vous qu’on vous fasse confiance ?

Que risquez-vous après tout ? De dire une bêtise ? Et alors ? Ça peut froisser l’ego, mais ça n’a jamais tué personne. Par contre, à ne rien dire, on peut passer à côté d’une belle idée ou d’une suggestion intéressante.

Et si on vous pose une question mais que vous n’êtes pas sûr•e de la réponse, dites simplement : « Je n’ai pas cette information pour le moment, mais je la trouverai« .

12. « Je vais essayer »

Rien que l’emploi du mot « essayer » suggère que vous manquez de confiance en votre propre capacité à exécuter la tâche en question !

Si on vous demande de faire quelque chose, engagez-vous à le faire ou bien offrez une solution de rechange si vous doutez de vos capacités sur le sujet.

Mais surtout ne dites pas que vous allez « essayer », car dans ce cas, d’entrée de jeu vous signifiez à votre interlocuteur que vous n’êtes pas certain•e du résultat.

Dites plutôt par exemple « Je vais faire de mon mieux. » Voilà qui est plus mature et réfléchi.

13. « Ce n’est pas (de) ma faute »

Blâmer d’autres personnes ou faire porter le chapeau à d’autres que vous n’est jamais une bonne idée, même si effectivement TOUT n’est pas de votre faute.

Quoi qu’il se soit passé, quelqu’un doit en bien prendre la responsabilité, en tout ou partie, et rendre des comptes. Peu importe la taille du rôle que vous avez joué dans l’histoire. Si vous faites partie d’un groupe, vous devez partager le blâme.

Si vous pointez du doigt systématiquement les autres, ils vous verront comme quelqu’un qui se défile et n’assume pas les conséquences de ses actes.

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14. « Avec tout le respect que je vous dois… »

Avant de dire ça à quelqu’un, arrêtez-vous une seconde et demandez-vous si ce que vous allez dire ensuite sera VRAIMENT influencé par le respect que vous portez à la personne.

Si vous pouvez honnêtement répondre « OUI », tout va bien, poursuivez.

Dans le cas contraire, dites-vous bien que vos mots, votre intonation, et tout votre langage corporel diront ensuite le contraire à votre interlocuteur… Et qu’il s’en rendra certainement compte. Il n’est plus question ici de respect, mais de malhonnêteté.

Donc si cette phrase est prononcée chez vous en mode pilote automatique, oubliez-la !

15. « Je ne peux pas »

A éviter car dire à quelqu’un « Je ne peux pas » peut vouloir dire « Je n’en suis pas capable« , mais aussi « Je n’ai pas envie de le faire« . Peu glorieux, quel que soit le cas de figure.

Si vraiment vous pensez que vous n’avez pas les capacités de faire ce que l’on vous demande, vous avez tout intérêt à proposer une solution alternative, en mode positif.

Par exemple, au lieu de dire « Je ne peux pas rester tard ce soir (pour bosser)« , dites « Je peux venir plus tôt demain matin« . Ne dites pas « Je ne peux pas faire cette analyse« , dites « Qui peut me montrer comment faire […] pour que je sois autonome la prochaine fois« .

De manière générale, à l’oral comme à l’écrit d’ailleurs, essayez toujours si possible d’éviter les tournures négatives.

16. « Comme je (te/vous) l’ai déjà dit »

Cette phrase donne l’impression que vous ressentez de l’impatience, voire que vous vous sentez insulté•e, de devoir vous répéter.

Pour votre interlocuteur qui est vraiment intéressé par votre point de vue, cela peut signifier au choix – voire les deux à la fois :

  • vous êtes peu sûr•e de vous, donc vous préférez ne pas avoir à répéter
  • vous pensez être meilleur•e que les autres, qui suivent ou comprennent trop lentement

Or ce n’est certainement pas votre état d’esprit. Évitez donc ces mots lapidaires, et prenez le temps de ré-expliquer pour transmettre le message de manière plus claire et plus intéressante.

De cette façon, les gens se souviendront mieux ce que vous avez dit (le fond) et pas de la manière dont vous l’avez dit.

En résumé :

L’écoute active est le signe d’une grande intelligence émotionnelle. Et la conscience sociale aide à éviter les échanges difficiles ou l’incompréhension mutuelle.

Choisir les mots et les phrases les plus appropriés dans nos échanges est une vraie compétence, à travailler au long cours. Cela permet :

  • d’éliminer la négativité de son vocabulaire
  • d’améliorer la confiance qu’on a en soi,
  • et de construire des relations solides avec les autres.

Voilà l’une de mes bonnes résolutions pour 2019 ! Peut-être même la principale, qui sait. En tout cas, l’une de celle que je devrais pouvoir tenir facilement toute l’année…

Qu’en pensez-vous ?

J’en profite d’ailleurs pour vous souhaiter tous mes vœux de pleine réussite, santé et bonheur pour cette nouvelle année, en vous remerciant encore de votre précieuse fidélité à ce blog.

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Vous avez décidé de refaire votre site internet ? Alors discutons-en.

Valérie Bernard
Fondatrice de Gimme Social Web & Le Chemin des Boss

2 réflexions sur “Bonnes résolutions : 16 phrases à ne plus JAMAIS dire”

  1. Merci Valérie pour cette plume si alerte. Je retrouve effectivement l’écoute active que j’utilisais dans mon travail social. Ce que j’aime chez toi est ce don d.écriture. Merci

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